CAPTEURS DE SPORES ET SUIVI DE L’INOCULUM AÉRIEN

PRÉVENIR POUR GÉRER EFFICACEMENT L’UTILISATION DES FONGICIDES

D’abord utilisé de façon expérimentale à la fin des années 1990 dans l’oignon, le capteur de spores est maintenant utilisé couramment par l’équipe de PRISME. L’utilisation des capteurs et l’interprétation des résultats comptent parmi les outils d’aide à la prise de décision pour plusieurs cultures et pathogènes.

Les spores sont détectées dans l’environnement du/des  champs AVANT l’apparition des symptômes ou l’augmentation de ceux-ci. Ainsi, en fonction de l’inoculum quantifié, associé aux conditions météorologiques ou aux modèles prévisionnels quand ils existent, le producteur et son conseiller peuvent discuter de la meilleure stratégie à adopter pour lutter contre la maladie avec un minimum d’applications fongicides.

Le comptage des spores se réalise à l’aide de marqueurs en biologie moléculaire dans notre laboratoire Phytodetec, ce qui précise des résultats et accélère le transfert aux producteurs, regroupements de producteurs et conseillers.

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MÉTHODE

  • Montage de capteurs autonomes, munis d’une tête rotative et de bâtonnets auxquels adhèrent les spores
  • Installation dans une région donnée, idéalement en réseau, directement dans un champ, un entrepôt, une serre
  • Fonctionnement intermittent, déterminé selon les caractéristiques du/des pathogènes à détecter
  • Collecte des bâtonnets trois fois par semaine par un technicien
  • Réception des bâtonnets au laboratoire dans le plus court délai possible
  • Réalisation des comptages de spores par marqueurs moléculaires
  • Résultats colligés sous forme de tableau et transmis rapidement aux conseillers et producteurs
  • Spores détectées dans l’environnement du ou des champs AVANT de voir les symptômes
  • Instauration d’une régie fongicide adaptée

UTILISATION ACTUELLE

Par les producteurs et les conseillers pour les cultures et les maladies suivantes :

Oignon :

  • brûlure de la feuille (Botrytis squamosa)
  • mildiou (Perenospora destructor)
  • brûlure stemphylienne (Stemphylium vesicarium)

Pomme de terre :

  • brûlure hâtive (Alternaria solani)
  • mildiou (Phytophthora infestans)

Crucifères :

  • tache noire (Alternaria brassicicola)
  • tache grise (Alternaria brassicae)

Laitue :

  • mildiou (Bremia lactucae)
  • moisissure grise (Botrytis cinerea)

Fraise :

  • moisissure grise (Botrytis cinerea)
  • blanc du fraisier (Podosphaera aphanis)

Vigne :

  • mildiou (Plasmopara viticola)
  • moisissure grise (Botrytis cinerea)
  • blanc ou oïdium (Erysiphe necator)